lundi 1 octobre 2018

Découvrir sa précocité à 45 ans (TEMOIGNAGE)

Je ne sais pas comment démarrer ce billet de blog … ce que je souhaite c’est partager ou en tout cas essayer de résumer en quoi consiste la Précocité. Comme je ne suis à l’aise avec aucun des termes « en vigueur » (précoce, surdoué, haut potentiel, etc …) je vais rependre le terme de Jeanne Siaud Facchin qui présente les précoces comme des …. Zèbres

J’ai découvert ma Zebritude à l’âge de 45 ans. Je me suis toujours senti différent, je savais au fond de moi qu’il y avait un « truc qui ne tournait pas rond », mais je ne savais pas l’expliquer et surtout je n’en connaissais pas l’origine. 

Et puis suite à une séparation, je rencontre Miss K qui connait bien le sujet de la Zebritude et qui m’en parle.. J’ai à ce moment là, une capacité assez incroyable à ne « pas entendre » ce qu'elle a à me dire :-)

Comme j’ai entrepris un travail personnel, j’en parle avec mon thérapeute qui me répond sans hésiter « ben oui, Jean Baptiste, tu es un Zebre, comment tu peux en douter ? » J’en doute, parce que personne en 45 ans n’a jamais abordé le sujet avec moi. Que ce soit mes parents, des profs, des psys. Donc oui, je doute … 

Alors pour ne plus douter, je décide de me faire tester et de passer le WAIS IV

Le Mercredi 18 Avril 2018, je pose une 1/2 journée et me voila parti pour passer le test. Je suis nerveux, j’ai la trouille, je ne sais pas ce que je vais découvrir. Je me mets la pression. C’est un test de QI et moi je suis normal, donc je vais pas y arriver, je vais être ridicule. 

Qu’est ce qui m’a prit de prendre ce RDV ? 

Je suis un peu nerveux au début. J’écoute pas trop les consignes, je me concentre sur l’exercice et puis j’arrive à faire le 1er exercice. Et puis le 2ème et puis le 3ème … Je ne sais pas si mes réponses sont justes, mais en tout cas j’arrive à donner des réponses, c’est déjà un bon début. Je me surprends même à y pendre du plaisir, à m’éclater. 
Voila c’est fait, les dés sont jetés, on verra bien …. 
S’en suivent, 9 longues journées à attendre les résultats (et oui c’est long de dépouiller et de rédiger des conclusions …) 

Vendredi 27 Avril 2018, 16h00, je suis dans le cabinet de ce spécialiste de la précocité. Je suis une nouvelle fois tendu : on va me dire que je me suis lamentablement planté, mais que c’est courageux d’avoir essayé. 

Le verdict est sans appel : je fais partie des 2% de la population qui ont un QI supérieur à 130 … Bon … qu’est ce que je vais faire avec cela maintenant ? J’en parle aux autres ? Ca me sert à quoi de savoir tout cela ? Alors comme tout Zebre qui se respecte (faut bien accepter ma « nouvelle » identité) je me renseigne, j’ai besoin de comprendre, de savoir. Alors, je lis : des livres, des blogs. Je regarde des vidéos sur YouTube, je prends des notes et le puzzle au fil des jours commence à prendre forme. 

J’essaye d’en parler à mes potes, je suis maladroit, ils ne comprennent pas, je suis frustré, mais c’est de ma faute, je ne trouve pas les mots, je ne suis pas clair dans mes explications. Mais ce n’est pas grave, il faut avancer.

Je "rassure" tout le monde, et notamment mes proches, avoir un haut QI ne veut absolument pas dire être plus intelligent (c'est notamment pour cette raison que je parle de Zebre plutôt que de Surdoué ou de Précoce).
Surdoué voudrait dire plus doué que les autres, ce n'est pas du tout ce que je pense, bien au contraire.
Précoce, cela voudrait dire "en avance sur mon âge" et comme j'ai 45 ans, je trouve cet intitulé ridicule.
Avoir un haut QI veut notamment dire que l'on sollicite plus son cerveau droit et que l'on a un mode de pensée différent (pensée en arborescence).
Je ne suis pas un Génie comme pouvait l'être Einstein ou Mozart, je n'ai pas de faculté extraordinaire, je ne compte pas les cartes au Casino, je ne fais pas de fission nucléaire le weekend pour me détendre et je ne suis pas non plus un virtuose de la musique. J'ai juste (et surtout) une appréhension et une compréhension différente du monde et de mon environnement.

Je dirai même qu'être Zebre c'est plutôt un "handicap" au quotidien, parce qu'il faut s'adapter à un monde qui ne nous ressemble pas.
Bref ....   


La 2ème étape de la découverte de ma Zebritude concerne ma fille ...

Elle a 5 ans, je lis que la Zebritude peut se transmettre …. Je l’ai toujours trouvé plutôt en avance, intéressante, l’esprit vif. Mais je me disais que je n’étais pas objectif 😀 et que tous les Papas pensent cela de leurs enfants

Alors je me lance, je pose une seule question : « mon coeur, tu veux que je te montre le bouton pour que ton cerveau arrête de réfléchir ? » Ma fille me regarde, ses yeux sont brillants, étonnés, impatients (je lui aurais dis que le Pere Noel venait diner ce soir, elle n’aurait pas été plus contente). Elle me répond « Papa, il existe ce bouton, il est où ? Pourquoi tu me l’as jamais montré ? »

Les larmes coulent sur mes joues .... 😢 je ne veux pas que ma fille soit Zebre, je sais trop ce que cela veut dire … 

Depuis ma plus tendre enfance, je ne connais que trop bien les soirées à ne pas s’endormir parce que j’ai le cerveau en ébullition. 

Le regard des autres, essayer d’être normal, comme les autres.

Essayer d’être accepté, chercher à être aimé.

Ne jamais se sentir bien nul part.

Se sentir incompris, être triste en silence. 

Je ne connais que trop bien, la mauvaise gestion de mes émotions (joie, colère, tristesse) qui me submergent depuis toujours. 

Je ne connais que trop bien, l’incompréhension et l'impuissance de mes proches face à mes émotions. 

Alors commence une discussion avec ma fille qui est perturbée par mon émotion. Je lui pose des questions, je me souviens de mes lectures. Je tire le fil pour voir où cela nous mène et les réponses de ma fille sont sans équivoque. Ces réactions, visions, perceptions sont très similaires aux miennes. 

Ma fille à de jolies rayures qui commencent à se dessiner sur sa peau toute douce. Compte tenu de son jeune âge, je dois attendre encore quelques mois pour savoir si elle rentre dans la grande et belle tribu des Zebres. 

Je ne sais pas si je saurai l’accompagner dans sa Zebritude présumée, mais au moins je ne pourrai pas dire « que je ne savais pas » :-)

Pourquoi ce billet de Blog ? Parce que Miss K m’avait prévenu, les Zebres aiment s’entourer d’autres Zebres, ça rassure. Ca permet de se comprendre. Et puis parce que j’ai lu beaucoup de choses, mais je n’ai pas trouvé de « synthèse » de la Zebritude. Et enfin parce que crois définitivement que "l'expérience ne sert à rien si elle n'est pas partagée". Alors, modestement, humblement, je décide de partager ...

Alors maintenant quand on me demandera : ça veut dire quoi être Zebre ? Je pourrai renvoyer sur cet article qui je l’espère amènera quelques réponses à ceux qui veulent en savoir plus sur la précocité. (A ce moment j'ai une pensée toute particulière pour 2 amies : K et MS qui se reconnaitront sans doute)


Les caractéristiques du Zèbre 

Hyperesthésie : 
Une des caractéristiques principales du Zebre c’est l’ultra stimulation de ses 5 sens. Le précoce réagit à tous les stimulis ce qui rend hyper-réactif. L’enfant, comme l’adulte surdoué, est sensible à tout.

Exemples : je ferme les yeux pour réfléchir car ma vue est ultra-stimulée et me "pollue"

Je connais une Zebre qui a besoin de toucher pour se représenter les choses. Dans un magasin elle laisse sa main parcourir les tissus et "ca lui parle"

Le Zèbre entend, voit, comprend, ressent beaucoup de choses. Il est envahi par une quantité trop importante d’idées, de paroles, d’informations et de perceptions. Il est un peu noyé dans tout cela. Tout est vécu plus intensément par le zèbre, Il ressent tout plus fort, plus vite, plus brutalement. Les superlatifs font partie de son vocabulaire quotidien : je suis super content, je suis hyper énervé, je suis affreusement triste, je suis grave en retard, etc ... 
Une des conséquence de cette Hyperesthésie est d’avoir une vision du monde et de l’environnement très différente. 

Comme le Zebre perçoit tout et tout le temps et de manière amplifiée, il voit souvent les choses « sans filtre ». De fait, il perçoit, il ressent les faiblesses du monde, des gens, des organisations et cela l’angoisse. Comment faire confiance ? Comment s’attacher ? Comment se projeter dans ces conditions ? Il développe vite un ultra-contrôle de lui même qui lui donne l’illusion (et le rassure) qu’il va pouvoir contrôler le monde dans lequel il vit. 

Le Zebre peut se sentir en danger très rapidement car il ne sait pas faire abstraction de ce qu’il ressent et il ne sait pas filtrer les informations qu’il reçoit. Du coup, pour rendre la vie « vivable », pour ne pas être submergés par les émotions 100 fois / jour, il essaye de ne pas voir, d’ignorer, il fuit ou alors il adopte une attitude froide et distante. Ce n’est en rien du mépris, de la froideur ou de la méchanceté, c’est juste une façon de se préserver de son hypersensibilité qui le rend vulnérable.



Hyper-émotivité : 
C’est une conséquence de l’hyperesthésie. Comme les Zebres ressentent plus fort et plus de choses que les autres, ils sont donc souvent empathiques et hyper-émotifs (je ne compte plus les fois où j’ai pleuré après avoir vu un SDF, un enfant malade, ou une action d’une grande générosité). 

Le Zebre réagit à tout et tout le temps. Toute analyse est forcément associée à des émotions. Il ne sait pas faire autrement. Donc 100 fois par jour, il passe par la tristesse, la joie, la colère, l’injustice, l’incompréhension, etc … 

La vie de Zebre n’est pas un long fleuve tranquille, mais on apprends à gérer. 

Une amie, qui est Zebre, me demande un jour : « cela t’arrive de ressentir de l’injustice quand tu marches dans la rue ? », je réfléchis … je ne suis pas sur de comprendre la question … mais surtout la réponse qui me vient n’est pas « normale ». Je réponds « ben oui …. tout le temps …, tout me fait hurler … le SDF qui galère, la vielle dame qui a du mal à se déplacer, la voiture qui refuse de laisser passer un piéton, cet enfant qui ne sourit plus, l’agressivité de cet ado envers ses parents etc … » . 
Tout ce que je viens de décrire s’est passé entre 10h42 et 10h45, ma journée va être longue … 



Déficit d’inhibition latente : 
Ca va de pair avec l’hypersensibilité. Les zèbres reçoivent beaucoup plus d’informations que la normale. Le cerveau est alors complètement sous l’eau, il n’arrive plus à filtrer seulement les informations pertinentes, et il en laisse passer beaucoup beaucoup trop. 

Il n’arrive pas à les hiérarchiser. Le déficit d’inhibition latente, c’est ça. 

C’est l’incapacité du cerveau à faire ce tri face à tant de stimulations sensorielles. Toutes ces informations vont donc être traitées avec la même importance chez le zèbre, il aura donc beaucoup de mal à se concentrer sur une seule source d’information. 

D’où la confusion, l’angoisse, le fait de paraître distrait ou rêveur, et de ne pas pouvoir se concentrer vraiment sur quelque chose de particulier et oublier le reste. 

C’est ce déficit d’inhibition latente qui fatigue et empêche le sommeil de s’installer : le cerveau ne s’arrête jamais de fonctionner : il analyse tout et tout le temps. C'est un véritable handicap pour le Zèbre qui ne sait pas prioriser, hiérarchiser les informations reçues. Tout est traité, analysé et stocké

Exemple : je suis au restaurant avec un ami, je l’écoute, mais j’écoute aussi la discussion d’à coté, je regarde les autres tables, j’analyse, je compte les nombre de Bus qui passent dans la rue, je scanne les passant, je sens les effluves des plats rien ne m’échappe. Chaque instant est photographié et mémorisé. La plupart du temps, ces informations ne servent à rien, mais je ne sais pas faire autrement. Sinon, je me sens « en danger » ou je m'ennuie

Anecdote : je suis en terrasse avec une amie Zebre et au bout de 5 minutes elle me dit :
- comment est habillée la dame derrière toi ?
- quelle est la marque de la voiture noire qui vient de passer ?
- de quelle couleur est la ceinture du serveur ?
- combien il y avait-il de verres sur son plateau ?
etc ...
Bien entendu, je peux répondre à toutes les questions, j'ai stocké toutes ces informations "sans le savoir" 


Pensée divergente ou pensée en arborescence : 
J'adore ce dessin, parce qu'il résume assez bien, le chemin parcouru (et les nombreux rebonds) à chaque fois que je me pose une question. 

La plupart des gens lorsqu’ils reçoivent des informations ou données de l’extérieur vont les analyser, les unes après les autres en utilisant leur cerveau gauche. Leurs idées s’enchaînent selon une construction logique. Ils partent d’un problème, et étape après étape, arrivent à la solution. Cela revient à suivre le mode d’emploi pour construire un jouet, un meuble ou une maquette. 

Le Zebre utilise majoritairement son cerveau droit. et c'est là que les ennuis commencent :-) Il a un point de départ et ensuite son esprit va explorer des dizaines, voire des centaines de scénarios, de pistes, il va rebondir sur une idée et la creuser ce qui explique que souvent il ne se souvient plus de la question ou du point de départ. 

Le Zebre a besoin d’avoir une vue d’ensemble, une vue globale sur un sujet, c’est la raison pour laquelle il explore tant de pistes différentes. Là encore, ce n'est pas mieux, c'est juste différent. C'est un autre modèle de raisonnement. 

Dans mon quotidien, cette pensée en arborescence, j'en ai fais une force. Mon métier de consultant induit d'avoir une vue de haut, une vue globale de la situation pour ensuite proposer des solutions. Je gagne énormément de temps, notamment dans les phases d'audit et de recommandations. En revanche, j'ai appris avec le temps, à accepter que ce qui est évident pour moi ne l'est pas forcément pour les autres. Je dois me prêter à l'exercice (qui est le plus compliqué pour moi) : expliquer comment je suis arrivé à ce résultat et ce n'est pas toujours une partie de plaisir. Je dois apprendre à être patient, à laisser l'autre parcourir son chemin, valider chaque étape, les unes après les autres pour arriver à son résultat. 

Exemples : 
1) Le matin quand j'arrive au bureau, j'ouvre mon PC, mes emails, 3 ou 4 pages Internet, les infos, LinkedIn, une présentation Powerpoint, et seulement à ce moment je commence à "travailler". Je vais switcher continuellement d'un dossier à un autre et tout faire avancer en même temps. Etre mono-tache est anxiogène mais surtout, je m'ennuie très vite, c'est pour cela que j'ai besoin de faire "plusieurs choses" en même temps.

2) Je suis chez moi en train de discuter avec Miss K, et j'entends l'alarme d'une voiture (tiens, quelqu'un se fait voler sa voiture ? ) Donc je me lève et je vais voir et là je vois la Croix de la pharmacie qui clignote, donc je pense au Doliprane que je n'ai pas acheté pour ma fille. Qui dit Doliprane, dit fièvre, donc je vais voir si j'ai bien un thermomètre et en ouvrant l'armoire de la salle de bains, je m'aperçois que je n'ai plus de déodorant, donc je vais sur Hourra, faire mes courses (et j'oublie le déodorant ...). Voilà où peut m'amener une simple alarme de voiture 😂😂😂 


Difficultés du Zèbre 

Expliquer un point de vue : 
La principale difficulté pour le Zèbre est d'expliquer un raisonnement, car comme il ne pense pas comme les autres, son raisonnement n’est pas compris

Les Zèbres, parce qu’ils perçoivent et analysent tout et tout le temps sont perçus comme des intuitifs. En fait ils peuvent être intuitifs mais c’est surtout parce qu’ils ont analysés beaucoup de données en même temps qu’ils parviennent à un résultat. 

Souvent, ils ont le début du raisonnement, la fin mais pas le milieu. Ils ne savent pas expliquer comment ils sont arrivés à cette solution. Une des pire questions que l’on peut poser à un zèbre est : Pourquoi ou comment es tu arrivé à cette solution ? Très souvent la réponse lui parait évidente et l’expliquer le met en difficulté. 

Il sait, c’est tout …. 😜

C’est notamment pour cette raison que les Zèbres renvoient l'image « d’avoir toujours raison » ….
A l’école on procède de manière linéaire, étape par étape et cet apprentissage n’est pas du tout adapté au Zebre qui a besoin d’une approche globale. 

C’est pour cette raison que l’enfant Zebre aura tendance à apprendre « tout seul », par lui même. (beaucoup de Zèbre sont autodidactes, faute d'avoir trouvé une formation adaptée). Il n’est pas rare que les enfants précoces arrivent au CP en sachant lire, écrire, compter et c’est souvent une démarche personnelle qui n’a pas été initié par les parents.

Autre caractéristique les Zebres ont souvent des explications factuelles, qui reposent sur des faits précis. Ils peuvent faire appel à leur mémoire et "re-situer dans le contexte" avec une extrême précision, et cela peut soit agacer l'interlocuteur qui ne sait plus quoi/comment répondre, soit donner une fois encore, l'impression d'avoir tout le temps raison.

Exemple : je pose une question à ma fille et sa réponse est :
- Papa, je t'ai déja répondu ...
- Ben non, ou alors je ne m'en souviens pas 
- Mais si Papa, tu sais, on était en voiture, tu avais un Tshirt blanc, j'avais mon doudou Dragon dans les mains, et il y avait une voiture bleue à coté de nous. Et bien là, j'ai répondu à ta question 😀
- D'accord, mon coeur, j'ai pas écouté ou je ne m'en souviens pas, tu veux bien me ré-expliquer ?


Comprendre une question ou une consigne. 
Le Zebre peut avoir des difficultés à comprendre des codes implicites ou des sous-entendus. Nombreuses sont les anecdotes d’enfants qui « n’ont pas compris la consigne »

Exemples :
- Pouvez vous décrire 2 batailles que Napoleon a gagné ==> Réponse du Zebre : oui, je le peux :-) 

- Coloriez la moitié des poissons en rouge ==> n'importe quel enfants va prendre 1 poisson sur 2 et le colorier intégralement,  là où le Zebre va colorier tous les poissons mais seulement à 50% 😂

Les zèbres ont une soif d’apprendre et notamment chez les enfants qui sont impatients d’arriver à l’école et une fois qu’ils y sont c’est la déception, la désillusion : le système n’est pas adapté pour eux (raisonnement linéaire), ils ne comprennent pas les consignes et souvent ils s’ennuient car ils réussissent beaucoup plus vite que les autres.

Anecdote : je dis à ma fille :
- Viens mon coeur, on va faire les courses en scooter 
- Mais Papa .... on va tout de même pas rentrer dans le magasin avec le scooter ?
Et voila, encore une réponse "rayée" à une consigne pas assez claire pour ma fille


Donner du sens : 
Le Zèbre a besoin de comprendre, a besoin de précision, il ne supporte pas l'incertitude ou l'approximation. 

Ce qui parait anodin pour tout le monde, va avoir beaucoup d'importance pour le Zèbre. Il a besoin d'avoir toutes les données pour commencer à réfléchir, donc la précision est essentielle

C'est pour cette raison que beaucoup de Zèbres posent des questions, quitte à irriter l'autre, jusqu'à ce qu'il considère que la consigne est claire, sans ambiguïté, sans possibilité d'être interprétée autrement. 

 Les Zebres ont besoin de comprendre pour faire les choses, ils ne feront pas pour faire plaisir ou parce qu'on leur a demandé. Le besoin de comprendre le monde, cette soif d'apprendre sur tout et tout le temps peut agacer l'entourage qui n'a pas réponse à tout. 

C'est aussi et surtout un moyen de se rassurer car plus je connais et comprends le monde, moins je suis vulnérable. 


Le rapport à l’autorité : 
Le Zebre peut avoir un rapport à l’autorité compliqué, que ce soit avec ses parents, à l’école ou au travail. 

Souvent, il est peut être perçu comme insolent, frondeur, sans limite, etc … et cela peut être compliqué pour l’entourage …. 

Dans les faits, il n’y a aucune mauvaise intention chez le Zebre, c’est « juste » que comme le Zebre analyse tout et tout le temps, il se permet de contester, de corriger une règle s’il la juge illogique ou pas adaptée ou vide de sens.

Il est également impossible pour un Zebre de suivre une consigne qu’il n’a pas compris ou qu’il considère comme « idiote » ou « vide de sens » 

Et comme les Zebres ont un système de valeurs très développé et omniprésent, ils vont défendre leur position « becs et ongles » au risque d’aller au « clash ». A l’issue de ce que le Zebre considère comme un échange (et que l’autre considère comme un affront, une non-application de la consigne), s’il y a une sanction, le Zebre en sera d’autant plus surpris et malheureux. 

Avec nos enfants Zebre, il faut donc passer beaucoup plus de temps à expliquer les choses, ne pas faire de raccourcis. Le temps qui est investit à ce moment n’est pas perdu, car une fois que la consigne est comprise et acquise par le Zebre, vous pouvez compter sur sa loyauté pour la respecter (on en revient, là encore sur son système de valeur qui est essentiel). 

Ce qui complique les choses, c’est que le Zebre ne sait pas reconnaitre une autorité « officielle » (les parents, la maitresse, le manager, la police, etc …) : seule l’autorité « légitime » est acceptée. 

L’autorité légitime est une personne qui est considérée comme juste et compétente aux yeux du Zebre, peu importe son statut social, le lien de parenté ou la carte de visite. 

S’il considère qu’une décision est arbitraire, injuste, qu’il ne la comprends pas, il n’appliquera pas la consigne. 

Il y a une raison à tout cela : comme le Zebre a une excellente mémoire + il analyse tout = si dans le passé, l’autre s’est trompé ou a essayé d’imposer un point de vue, le Zebre s’en souvient et il refuse de faire confiance, ou d’appliquer une consigne. 



Le faux self : 
C’est une caractéristique majeure du Zebre qui est très difficile à vivre pour lui et qui le rend malheureux. 

Le faux self pourrait s’expliquer par « mettre un costume qui n’est pas le sien ». Il devient un Expert en camouflage de Caméléon. 

Pourquoi le Zebre fait il cela ? Parce que souvent il n’a pas le choix ! Comme il est différent, comme il est souvent incompris, comme il ne ne comprends pas toujours les codes, comme il refuse l’autorité « non légitime », etc … il passe son temps à s’adapter au monde et à son environnement. 

Il va donc « porter le costume d’un autre » pour plaire, être accepté voire même être aimé. Etre aimé n’est pas simple quand on est différent, le rejet, la maladresse, la « violence » font partie du quotidien de beaucoup de Zebres. 

Je me souviens d’un échange avec ma fille de 5 ans :
- Moi : pourquoi tu ne poses pas de question à l’école ? 
- Ma fille : parce que je comprends tout … et quand j’ai une question, comme elle est différente de celles que posent les autres enfants, je veux pas la dire pour pas qu’on se moque de moi … 
Ma fille développe son faux self pour être acceptée et pas rejetée. 

Le risque du « faux self » c’est qu’il prenne le dessus et que le Zebre n’arrive plus à accéder à son authenticité, à ses émotions, à qui il est. Il s’oublie, il ne sait plus qui il est vraiment et bien entendu il souffre de cette dualité : "si je suis moi même, je ne suis pas accepté et quand je mets mon costume, je suis accepté/aimé, mais je ne suis pas moi même » . Et comme le Zebre n’est pas du genre à s’arrêter la, il continue (vous vous souvenez de la pensée en arborescence ?) : « et si les gens m’aiment alors que je ne suis pas moi même, est ce qu’ils m’aiment vraiment ? » et « comment on peut aimer quelqu’un qu’on ne connait pas ? « « est ce qu’ils me connaissent vraiment ? « Je m’arrête là, je pense que vous avez compris :-) 

Ce faux self est en partie responsable du la tristesse que l’on peut sentir chez certains Zèbres. Pour ma part, j’ai entendu toute mon enfance « tu es un écorché vif » ou alors « Jean qui rit, Jean qui pleure ». Ce que mes parents percevaient était en fait l’alternance de ma vraie personnalité et du costume que je devais porter pour être accepté et aimé. 



Le rejet : 
Il n’est pas rare que le Zebre soit rejeté ou s’exclu de lui même. En effet, l’enfant Zebre prends très vite conscience de sa différence. Il n’a pas les mêmes centres d’intérêts que ses copains, il parle mieux, il réfléchit plus vite, bref il est souvent plus mature

C’est en partie cette maturité qui crée du rejet. En effet, l’enfant de 5 ans sera attiré par des enfants de 8/10 ans dans lesquels il se reconnait (au niveau intellectuel, centre d’intérêt, maturité). Mais les enfants de 8/10 ans le rejetteront certainement avec des phrases « assassines » comme « tu es trop petit », "tu es un bébé », « ici c’est le groupe des grands », etc … 

Le groupe dans lequel il se reconnait ne l’accepte pas … et le Zebre ne se reconnait pas dans le groupe de son âge … Alors comme aucune des 2 options n’est possible, le Zebre se retrouve seul. La solitude fait vraiment partie du quotidien des Zebres. 

Autre conséquence, comme le Zebre est bien nul part, souvent il s’évade dans ses pensées et se crée un monde imaginaire. C’est en fait un monde qui représente SA réalité à lui, ses valeurs, son mode de vie, bref un monde remplit d’autres copains rayés pour avoir un peu de réconfort




De la même manière que je ne savais pas comment commencer cet article, je ne sais pas comment le terminer .... Choisir c'est renoncer et j'ai l'impression de n'avoir rien dit, d'avoir survolé le sujet. 

Je ne sais pas si vous aurez appris quelque chose, si vous vous reconnaitrez dans ces particularités ? 

J'ai sans doute oublié plein de choses, mais le sujet est tellement vaste et passionnant ...

J'ai certainement filtré des informations et plus évoqué des singularités dans lesquelles je me reconnais. Loin de moi l'envie de "mettre des gens dans des cases". C'est juste mon expérience, elle vaut ce qu'elle vaut, mais elle est sincère 😎 Tous les Zèbres se ressemblent et pourtant aucun n'a les mêmes rayures ce qui fait d'eux des êtres uniques et singuliers 😉

Est ce que découvrir ma précocité a changé quelque chose ? Oui, cela me permet de mieux me comprendre, d'avoir un mode d'emploi et surtout de m'accepter tel que je suis. En 45 ans, j'ai eu le temps de me construire, de poser des bases et d'apprendre à me connaitre.

Je voulais également dire que l'on vit bien quand on est Zèbre, malgré le tableau que je viens de décrire. Tous les Zebres ne sont pas asociaux, dépressifs ou seuls, bien au contraire. Ce qui revient souvent quand on parle des Zebres est : la gentillesse, la bienveillance, la générosité, l'empathie, la résilience, motivé & passionné, créatif & imaginatif, sens de la justice, fidèle & loyal. 

Enfin, je finirai en partageant avec vous quelques sources : 

Jeanne Faud Siacchin, l'auteur de 2 ouvrages tres intéressants : 
- Trop intelligent pour être heureux ? 
- L'Enfant Surdoué 

Un autre auteur m'a beaucoup éclairé, c'est Christel Petitcollin, avec son livre "Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant" 

Un Blog que je recommande chaudement, car son auteur est une authentique Zèbre qui se prénomme Chloé et qui est pleine de talent et de bienveillance. Certains passages de son blog ont été repris dans ce billet. (au départ, je voulais me faire une note de synthèse, d'où les "copier-coller" et cela fini en article, car je me dis que si cela peut aider ne serait-ce qu'une seule personne, c'est une bonne chose) 

Le blog de Chloé : http://www.rayuresetratures.fr/ 

Pour ceux qui veulent entreprendre une démarche de test WAIS IV, voici les coordonnées de 3 thérapeutes (je ne fais pas pub, je n'ai rien à gagner, si ca peut aider ...)
- Céline Lucas : 06 59 44 76 35, elle est à St Germain en Laye (78)
- Marie Thérese Polis : 01 30 71 90 39, elle est à Chatou (78)
- Brigitte Dupont Clair : 01 45 01 71 97, elle est sur Paris (75016)

Un test coûte environ 400 € et il faut compter 2 heures pour le passer. Eventuellement le thérapeute peut vous recevoir au préalable pour comprendre votre démarche et à l'issue du test, vous aurez un RDV de debriefing pour vous expliquer les résultats. Ensuite le thérapeute vous remettra un compte-rendu écrit. Je ne sais pas si cela se passe tout le temps comme cela, en tout cas c'est comme ca que cela s'est passé pour moi 😀

Enfin, je terminerai par une pensée pour Miss K qui m'a montré le chemin et qui supporte et accepte mes rayures au quotidien (et qui m'aime comme je suis, avec ma complexité et mes surplus d'émotions 😍)

mardi 16 janvier 2018

Cegedim, le pire process de recrutement de ma vie !

Avec l'essor des Réseaux Sociaux et de LinkedIn, j'avais fini par oublié que j'avais un Blog encore vivant. Aujourd'hui, je prends la parole pour dénoncer des agissements scandaleux de la part de la société Cegedim.

J'ai longtemps hésité à écrire cet article. Ma femme me disait "laisse tomber, ca n'en vaut pas la peine, ce sont des c...., passe à autre chose". Mais à force de "passer à autre chose", de "baisser le regard", de ne "pas faire d'histoire", les entreprises continuent de se comporter comme des voyous et je refuse aujourd'hui de me taire.

Je vais vous décrire le comportement de Cegedim lors de mon processus de recrutement ....

Je suis consultant indépendant depuis 10 ans, et régulièrement je prospecte pour me trouver de nouvelles missions, c'est comme cela que j'envoie en Novembre 2017, une candidature spontanée au DGA de Cegedim qu'il fait suivre à son DRH qui me contacte dans les jours qui suivent. On a un échange franc et direct et il m'explique que l'une de leur filiale Cegedim Logiciels Medicaux est en difficulté et que le patron de l'activité en France a besoin d'être soutenu, challengé, accompagné dans le développement de son activité. Je valide avec le DRH que mes prétentions salariales sont compatibles avec le projet (ce point est important pour la suite de l'histoire)

Ce type de challenge est tout à fait pour moi, j'accepte d'aller plus loin dans le process. Je rencontre le patron de toute l'activité médicale pour Cegedim dans le monde. Comme avec le DRH, l'entretien est franc et direct. Ce dernier m'explique qu'il faut "remettre les équipes au travail", "mettre des process, des KPI, etc", et "repartir à la conquête de nouveaux clients". Ca tombe bien, j'ai 10 ans de Management de Transition derrière moi et Cegedim est très intéressée par mes multiples expériences professionnelles. 

Je rencontre ensuite la Responsable Recrutement, puis le boss de l'activité France. Lors de mon entretien avec ce dernier, je fais un rapide audit et je découvre une situation effectivement embarrassante : attrition du portefeuille clients, pas ou peu de new business, pas ou peu de process, une activité qui chute, etc ...

Dès le lendemain, les RH m'appellent et me disent qu'ils vont me faire une proposition. Excellente nouvelle ! Et c'est à partir de là que j'enchaine déconvenues sur déconvenues ....

La proposition est .... 30% en dessous du package que j'ai validé avec le DRH. Je suis surpris, mais je me dis que c'est "le jeu de la négociation", Cegedim tente le coup, why not ... ? Je rappelle, je les remercie pour leur proposition mais je négocie mon salaire qui est vraiment très en dessous de mon package habituel.

Quelques jours passent et les RH me rappellent : ils me font une nouvelle proposition, c'est mieux mais c'est pas encore ca. En revanche, avec un système de bonus garantie que j'ai négocié, je m'y retrouve et on m'informe qu'il y aura une belle augmentation au bout de 1 an. Je reçois la proposition, cela ne reflète pas ce que les RH m'ont dit par téléphone .... Je rappelle, on me dit que c'est moi qui ai mal compris 😱

Je rédige un "super email" et met en avant tout ce que je vais apporter à Cegedim et les bénéfices qu'ils vont retirer de mon recrutement et j'attends ... j'attends ... pas de retour ...

Je rappelle les RH, et puis encore et puis encore, les RH sont injoignables ... Il se passe 10 jours, je n'ai aucune nouvelle de Cegedim, je rappelle encore, impossible de les joindre. Je décide de passer par le standard, je demande les RH et là, j'ai la Responsable du Recrutement du 1er coup .... et qui est très embêtée de m'avoir au téléphone. Je lui demande où on en est sur mon recrutement et la réponse est " nous avons décidé de ne pas donner suite à notre proposition ...." Je demande pourquoi et la réponse est "c'est comme cela, on ne souhaite plus vous recruter" et on me raccroche au nez ! Je reste "sans voix" ...

Quelques heures plus tard, je reçois un email m'informant que la proposition n'est plus valable. Et c'est là que ca devient compliqué : l'employeur est engagé par sa proposition jusqu'à la date limite et malheureusement Cegedim décide de rompre sa proposition, 24 heures avant le terme légal, c'est embêtant .... pour Cegedim car même si je ne suis pas juriste de formation, ce type de comportement est considéré comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. 

Je décide d'en faire part au DG de Cegedim, pour l'alerter sur les dysfonctionnements et quelle ne fut pas ma stupeur à la lecture de sa réponse "tout est OK, on a suivi les process, c'est moi qui ai refusé leur proposition, etc ..."

Bref, on continue de me "piétiner" avec un aplomb qui me laisse pantois. La toute puissance de l'employeur face au candidat me plonge dans un abime de perplexité. Comment en 2017 on peut encore se comporter comme cela ? Depuis 10 ans, je tente d'expliquer aux Managers / CEO / Actionnaires que le 1er capital de l'entreprise ce sont les équipes et quand je vois des entreprises se comporter avec autant d'arrogance et de mépris vis à vis des candidats, je suis sidéré.

Moralité :
- Je suis heureux de ne pas avoir rejoins cette entreprise, nous ne partageons vraiment pas les mêmes valeurs.
- J'espère sincèrement que mes échanges avec le DG lui fera prendre conscience des dysfonctionnements et que d'autres candidats n'y seront pas confrontés.

@les équipes Cegedim : faites valoir votre droit de réponse plutôt que de persister dans le silence 😉





mardi 26 juin 2012

Pourquoi choisir Neo Avenue ? Voici les 5 bonnes raisons

1) Une commission réduite
Bénéficiez d’une commission réduite (à partir de 2%) et économisez jusqu’à -60% par rapport à une agence classique. Cette tarification permet d’augmenter le pouvoir d’achat des acquéreurs tout en augmentant le prix de vente pour le propriétaire. 

2) Une équipe de spécialistes
Chez Neo Avenue, pas d'agents polyvalence mais au contraire, des équipes de spécialisées. Pendant qu'une équipe s'occupe des propriétaires, une autre est en charge du suivi des acheteurs.

3) Une base d’acquéreurs en recherche active
Chaque acquéreur potentiel est suivi par notre équipe spécialisée. Ainsi Neo Avenue est informée jour après jour des intentions d’achats, de la solidité du dossier de financement et du type d'appartement ou de maison recherché.

4) Des délais de vente rapide
Puisque Neo Avenue connait parfaitement ses acheteurs, elle prends contact de manière ciblée, et en priorité, avec les acheteurs les plus motivés et ayant les meilleurs dossiers financiers. Cette organisation permet d'obtenir rapidement des offres d'achat au bon prix.

5) Des mandats qui protègent les vendeurs
Si un propriétaire change d'avis ou modifie sa stratégie de vente, il peut à tout moment dénoncer son mandat. Neo Avenue accepte un simple courrier pour le désengager. La prise d'effet étant immédiate, les vendeurs n'ont plus de crainte à signer ce document

Jaimelesstartups.fr sélectionne Neo Avenue

Neo Avenue, l'agence immobilière à commission réduite a été élue "start-up de la semaine" par J'aimelesstartups.fr.

Ce site fait de la veille et propose chaque semaine de faire découvrir une nouvelle start-up aux internautes.

Pour comprendre ce que Jean Baptiste Niveau et Caroline appellent l'Immobilier Nouvelle Génération, c'est ici : http://www.jaimelesstartups.fr/neo-avenue/

mardi 17 avril 2012

Neo Avenue et les Réseaux Sociaux

Neo Avenue investit les Réseaux Sociaux !

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Neo Avenue, l'agence immobilière nouvelle génération présente tous ces biens à la vente : http://goo.gl/eY1bi

Cette agence, lancée début Février 2012, affiche déjà 60 biens à la vente.

Si on fait le calcul, cela fait 1 nouveau mandat / jour ce qui parait être un bon score en cette période d'attentisme ...

Il semblerait donc que le modèle mis en place par les fondateurs (commission réduite, service en ligne d'estimation immobilière, carte des prix) rencontre son public : les vendeurs ont perçus l'intérêt de confier leur bien à vendre à cette agence et les acheteurs apprécient de devoir régler une commission plus faible que dans une agence classique.

Rappelons que Neo Avenue propose ses services sur toute l'Ile de France : Paris (75) - Seine et Marne (77) - Yvelines (78) - Essonne (91) - Hauts de Seine (92) - Seine Saint Denis (93) - Val de Marne (94) - Val d'Oise (95)

Pour les contacter :
Site : www.neo-avenue.fr
Email : ecriveznous@neoavenue.fr
Tel : 0 180 878 180

dimanche 29 janvier 2012

Neo Avenue : L'immobilier Nouvelle Génération !


Neo Avenue est une agence immobilière nouvelle génération qui utilise les techniques du « Yield Management » afin de toujours proposer la commission la plus faible possible. 

En effet, Neo Avenue a élaboré un algorithme qui permet de définir l’investissement nécessaire et d'estimer le délai pour vendre un bien immobilier. Ainsi, vous êtes certain que Neo Avenue vous proposera une commission d’agence personnalisée (entre 2,5% et 4% maximum) pour chaque opération.

Chez Neo Avenue, vous trouvez des services innovants et gratuits : estimation immobilière en 1 clic, carte des prix au m2, calculettes financières. 

Les Internautes peuvent connaître à tout moment la valeur du bien qu’il souhaite acheter ou vendre


La commission d’agence est réduite et permet d’augmenter le pouvoir d’achat des acheteurs tout en permettant aux vendeurs d’obtenir le meilleur prix.

Les équipes accompagnent acheteurs et vendeurs à toutes les étapes de leur projet afin de leur apporter de la lisibilité, de leur faire gagner du temps et de leur assurer le meilleur service. 

Avec Neo Avenue, vous n’aurez plus à choisir entre qualité de service ou prix.

La Révolution a commencé ....

CONTACT  :
Tel : 0 180 878 180

jeudi 6 octobre 2011

Apple : Steve Jobs, sa vie, son oeuvre ....


"Vous souvenir que vous pouvez mourir est la meilleure façon d'éviter de penser que vous avez quelque chose à perdre", expliquait Steve Jobs en 2005, après avoir échappé à un cancer de la prostate. En 2009, une greffe du foie réalisée à Memphis, à l'issue d'une course folle en hélicoptère, lui donnait une nouvelle chance. Cette fois-ci, la maladie a été la plus forte... Celui qui, après le Macintosh, a changé la donne de la musique (iPod), de la téléphonie (iPhone) et de la télévision (iPad) vient de s'éteindre. Quand il est né, les téléphones avaient des cadrans, les télévisions ressemblaient à des cubes et on écoutait la musique encore sur des 78 tours. Le fondateur d'Apple a passé sa vie à changer la nôtre...

L'histoire commence pourtant par une fin de non-recevoir. Quand ils le mettent au monde en février 1955, l'étudiant en sciences politiques Abdulfattah Jandali, venu de Syrie trois ans plus tôt, et Joanne Schieble, élève en psychologie d'origines allemande et suisse, estiment qu'ils ne pourront subvenir aux besoins du petit Steve. Ils ne sont alors qu'étudiants et décident de l'abandonner. Une vérité que Jobs découvrira sur le tard. Un coup de massue d'autant plus douloureux que ses parents naturels garderont Mona, sa soeur cadette. Cette dernière, mariée un temps à un scénariste des Simpson, racontera dans The Lost Father l'histoire de leur famille décomposée.

Une terreur à l'école

Le petit Steve atterrit à Palo Alto, à une demi-heure de route au sud de San Francisco. Ses parents adoptifs, Paul, employé d'une entreprise de lasers, et Clara Jobs, comptable, habitent un pavillon doté d'un garage. À l'école primaire, Steve est une terreur. "On mettait des serpents dans la salle de classe et on faisait exploser des bombes à eau", confesse-t-il à Playboy en 1985. Un jour, il ingurgite du poison pour fourmis et est envoyé illico presto aux urgences... Dilettante ? Oui, mais avec une certaine suite dans les idées. À 12 ans, il déniche dans le bottin le numéro de Bill Hewlett, cofondateur de l'entreprise star de la Silicon Valley. Le vétéran répond gentiment à ses questions durant vingt minutes. Et offre à Steve un "job d'été" d'assemblage de composants qu'il effectuera trois ans plus tard.

Quand ils l'ont pris sous leur aile, les Jobs s'étaient engagés à lui faire suivre des études. Ce sera au Reed College, dans l'Oregon. Là aussi, il trouve le temps long. "Il dormait à même le sol en écoutant en boucle Tambourine Man et Hurricane de Bob Dylan, ses cheveux collés à un énorme transistor", se souvient pour Le Point Daniel Kottke, un des pensionnaires. Les deux se lient alors d'amitié avec Robert Friedland, un fort en gueule de cinq ans leur aîné, qui fera fortune par la suite dans les mines au Venezuela. Mais, surtout, "Toxic Bob", comme Friedland sera surnommé à la suite de l'explosion d'une de ses mines dans le Colorado, possède un verger dans l'Oregon. Apple doit son nom à ces après-midi d'automne "bohèmes", où Jobs, l'étudiant peu assidu, gamberge à l'ombre des pommiers.

Méditation et LSD

Ces divagations lui donnent le goût de l'aventure. Jobs ferait alors n'importe quoi pour se rendre au Kumbh Mehla, plus gros rassemblement religieux du monde qui se tient tous les quatre ans en Inde, sur les bords du Gange. Il rêve d'y rencontrer Maharishi Mahesh Yogi, un adepte de la méditation transcendantale dont les enseignements ont été suivis par les Beatles et Mia Farrow. Il convainc ses parents de lui offrir un billet en 1974. Il n'a que 19 ans, ne découvre pas de grand maître, mais le LSD, de terribles indigestions, et le goût de l'inconnu. Un jour, alors qu'il parcourt l'Himalaya, Jobs rencontre un moine qu'il ne connaît ni d'Ève ni d'Adam. Le Californien parle avec lui de l'origine de la vie, et accepte de se faire tondre la tête en signe de "purification".

De retour dans l'Oregon, au bout de quatre mois, Jobs plaque tout. Plus question de passer l'examen final. L'école de la vie s'avère plus difficile que l'école tout court. "Je ramassais les bouteilles de Coca-Cola pour récupérer la consigne de cinq cents", reconnaîtra-t-il en 2005, lors d'un retour sur sa vie devant les étudiants de Stanford. Chaque dimanche soir, il parcourt à pied les dix kilomètres qui le séparent du temple Hare Krishna de Portland pour obtenir un repas (végétarien) gratuit. Il sèche les cours donc, à l'exception de l'enseignement de la calligraphie. Il y découvre les empattements. Ces terminaisons des caractères proviennent de la trace laissée par le pinceau lorsque la main s'élève en achevant le geste d'écriture. "Cette initiation influera la manière d'écrire sur un Mac", expliquera-t-il toujours à Stanford. "Et comme Microsoft s'est borné par la suite à copier notre interface, tous les propriétaires de PC ont pu en bénéficier." Le ton est donné.

1 820 dollars

Car, entre-temps, Jobs a rencontré Steve Wozniak chez Hewlett-Packard. "Enfin, il trouvait quelqu'un qu'il avait envie d'écouter", se souvient Bill Fernandez, un copain de fac, qui a présenté les deux Steve. Tous deux sont passionnés d'électronique, mais Woz, de quatre ans son aîné, est plus bidouilleur. À 11 ans, aidé de son père, il a déjà assemblé une radio ! Au tout début de l'informatique, Woz met au point un ordinateur baptisé Cream Soda Computer, en référence à la quantité de boisson gazeuse qu'il a ingurgitée lors de sa conception. "C'est ce type d'objet qu'il faut vendre !" hurle Jobs à Woz, qui n'y voyait qu'un jouet d'adolescent attardé. Jobs tanne Woz pour qu'il abandonne son poste chez HP et vende jusqu'à sa HP 65, une des premières calculatrices de poche. Jobs, qui vient de commencer un boulot chez Atari (il en est le 40e employé), refourgue de son côté sa camionnette Volkswagen.

En tout, les deux Steve mettent 1 820 dollars de côté. Un petit butin qui leur permet d'acheter des microprocesseurs. Et d'amorcer la production de leur premier ordinateur dans le garage des Jobs : l'Apple I, composé d'un clavier en bois gravé à la main. Les compères en écoulent 150 la première année. Enfin libre ! Jobs ne sera plus obligé d'habiller les répliques miniatures des personnages d'Alice au pays des merveilles à trois dollars de l'heure, comme en 1972 au Westgate Mall, un centre commercial de San Jose... Il faut alors passer aux choses sérieuses. Le look Levis 501 et baskets New Balance en effraie alors plus d'un. "Pourquoi vous m'avez envoyé ce renégat ?" s'emporte l'investisseur Donald Valentine, quand il le rencontre en 1972. Beau joueur, cette figure du capital risk recommande tout de même Jobs à Mike Markkula, un ex d'Intel. Il signe le premier chèque (250 000 dollars) qui permet à Apple de se doter de ses propres bureaux à Cupertino.

Contre IBM et Microsoft

Dès sa création, Apple se positionne en réaction à l'establishment. Au départ, l'ennemi à abattre s'appelle IBM, qui veut remplir le monde de ses ordinateurs gros comme des salles à manger. Dans la publicité 1984 réalisée par Ridley Scott, Big Blue a des allures de Big Brother et Apple vient libérer une armée d'esclaves. David n'est pas toujours de très bon goût avec Goliath : à l'instar de ce cliché qui le montre devant une affiche d'IBM, le sourire aux lèvres et le majeur au garde-à-vous. Microsoft, né en même temps qu'Apple, n'est guère mieux traité par le trublion : "Bill Gates aurait pu avoir l'esprit plus large s'il avait pris une fois de l'acide en étant plus jeune."

Pour Jobs, avoir l'esprit large, c'est accorder une grande importance au design. À 20 ans, il est passionné des ouvrages de Stewart Brand - un écrivain qui, avec son "Whole Earth Catalog", invente une nouvelle manière d'écrire, truffée de collages -, qu'il dévore dans sa nouvelle maison de Los Gatos. Sur les murs blancs de sa maison, Jobs ne tolère que des tableaux du peintre du début du XXe siècle Maxfield Parrish : la destruction créatrice. "Tout ce dont j'avais besoin, c'était une tasse de thé, un briquet, une stéréo", explique-t-il à l'occasion d'un portrait réalisé par Diana Walker en 1982. En 2003, il déclare au New York Times : "Le design, ce n'est pas seulement l'apparence et la sensation, c'est aussi l'utilité." Séduit par la souris qu'Apple rend accessible au grand public, Andy Warhol est un des premiers adeptes du Macintosh, l'ordinateur qui succède à l'Apple II. Jobs commence à prendre confiance en lui.

Le jour de ses trente ans, il "loue" les services d'Ella Fitzgerald qui entonne "Joyeux anniversaire !" devant une trentaine d'invités... Jean-Jacques Servan-Schreiber est de la partie. Jobs est pris dans une course de vitesse... Cinq ans plus tôt, il a loué les services de Regis McKenna, le prince de la communication, pour introduire son entreprise en Bourse. "Entre Jack Kerouac et Rupert Murdoch, il a trop vite choisi le second", regrette alors un compagnon du départ.

Le revers de la légende

La légende de l'entrepreneur a son revers. Alors qu'il est au lycée, Jobs a fait la connaissance de Chris-Ann Brennan, jeune Californienne qui se passionne pour le bouddhisme. En juin 1978, leur aventure donne naissance à une fille, Lisa. Mais, à 23 ans, il n'a pas envie de la reconnaître. Il lui faut trois ans, et un test de paternité, pour que Jobs reconnaisse enfin Lisa, devenue, depuis, écrivain à New York. Il consent finalement à offrir une maison à son ex-compagne, qu'elle revendra pour passer une année sabbatique à Paris. Avant de revenir en Californie, où elle vit aujourd'hui de l'interprétation de mandalas, des dessins sanscrits.

C'est sûr, Chris-Ann est moins show-off que Joan Baez.. Au début des années 1980, Jobs fréquente l'ex de Bob Dylan. Il l'invite à une soirée de développeurs d'Apple. "Dire que j'ai dû danser avec elle... J'étais gêné, mais fier", se rappelle le compagnon des débuts Andy Hertzfeld. Selon Jeffrey Young et William Simon, auteurs d'iCon : Steve Jobs, le créateur d'Apple finira par la laisser tomber en 1982, car il avait peur qu'une femme de 41 ans ne puisse pas lui donner d'enfant...

Génial, mais ingérable

Car son autre bébé, le Macintosh, n'attend pas. Jobs doit à la fois mobiliser une équipe de développeurs de talent et structurer l'entreprise. Il va réaliser alors la plus grosse erreur de sa vie. En 1985, il débauche John Sculley, patron de Pepsi. À cet as du marketing, Jobs lance "Dis-moi, John, tu préfères passer le reste de ta vie à vendre de l'eau sucrée ou bien à changer le monde ?" Tope là ! Au départ, tout va bien. Mais, très vite, l'indépendance de Jobs gêne. "Ses propos naviguaient entre une nonchalance désarmante et des arguments qui partaient dans tous les sens", déplore alors Sculley. Le nouvel homme fort décide de se séparer de ce génial ingérable. Et voilà Jobs viré de l'entreprise qu'il avait créée dix ans plus tôt !

Jobs vit mal cette mise à pied... "Si Apple devient un endroit où la romance a disparu, et où les gens oublient que les ordinateurs sont l'invention la plus formidable de l'homme, je pense que j'aurai perdu Apple." Il élabore alors un plan avec son ami Larry Ellison, le richissime patron d'Oracle, pour racheter Apple et revenir à sa tête. Au dernier moment, le plan n'est pas mis à exécution, mais Jobs a pris soin de garder une action de la firme. Ce qui lui permet de scruter, trimestre après trimestre, les résultats de l'entreprise...

Retour triomphal

Cette "traversée du désert" va se révéler salutaire. En 1986, il achète Pixar au producteur George Lucas (La guerre des étoiles) dix millions de dollars. Il revendra le studio 7,4 milliards à Disney vingt ans plus tard. Entre-temps, il a transformé l'entreprise brinquebalante en boîte à tubes (Le monde de Nemo, Toy Story ou encore Monsters). Toujours en 1986, Steve l'infatigable crée NeXT (au suivant, en anglais), une compagnie qui, espère-t-il, va inventer l'ordinateur idéal pour les étudiants. Si le système rencontre un succès d'estime (Ross Perot investit dedans et Jobs offre un ordinateur NeXt au roi Juan Carlos), il n'en vend que 50 000 unités. Un échec commercial donc, mais, à ce moment-là, Jobs va réussir son coup de maître : en 1996, l'obstiné persuade Apple de racheter NeXT et sa technologie. L'enfant prodigue est de retour : au départ simple conseiller de Gil Amelio (qui a remplacé Sculley), il deviendra patron en 2000.

À son retour, Jobs change tout : de la cafétéria, où il fait embaucher un spécialiste du tofu, aux salles de réunion, qu'il baptise du nom de peintres de la Renaissance. Il cite alors le hockeyeur star Wayne Gretzky : "Je me dirige où le palet va être, non là où il est allé." Surtout, il sort Apple de son carcan. Avec l'iPod, Steve Jobs devient le plus grand vendeur de morceaux de musique au monde. Et un Français, Jean-Marie Hullot, l'encourage à se lancer dans la téléphonie. L'iPhone sort en 2007, et l'iPad, une tablette multimédia à tout faire, en 2010. Des lancements qu'il orchestre au cours de shows enseignés dans les écoles de commerce. À l'instar de la "keynote" présentée le 2 mars pour le lancement de l'iPad 2. Alors qu'il est censé être de nouveau en congé maladie depuis trois mois, Jobs apparaît sur scène, le pas plus assuré qu'à l'accoutumée. One more thing ? Jobs poursuit l'ouverture des Apple Store. Il en existe aujourd'hui 357 dans le monde...

Et voilà Jobs, rejeté un temps par l'entreprise qu'il a cocréée, de nouveau porté aux nues. "C'est le patron capable des meilleurs come-back", explique Richard Branson, numéro un de Virgin. Même Bill Gates, l'ennemi des débuts, expliquera en 2008, plus de trente ans après la création d'Apple et de Microsoft, que "Steve Jobs est celui qui a le plus contribué à l'industrie informatique"... Jobs est de nouveau le boss. Quelqu'un se trompe dans la taille des caractères d'une présentation et il rentre dans une colère noire. "Il aurait fait un parfait roi de France", plaisantait dans Time dès 1982 Jef Raskin, un des principaux développeurs du Mac.

Google, le nouvel ennemi

Le pouvoir isole. Car, à ce moment-là, Apple, ex-symbole de la contre-culture, devient dominant. Les opérateurs téléphoniques en ont gros sur la patate de voir ce nouveau venu créer un modèle fermé qui lui permet de facturer directement des mini-programmes (applications) aux clients. Et Google, l'ami de toujours, devient un ennemi en 2009. "Je suis désolé, mais je ne me suis jamais lancé dans les moteurs de recherche", moque Jobs.

Ces dernières années, Jobs semblait avoir réussi à faire la paix avec lui-même. En 1990, il a rencontré Laurene Powell, à l'occasion d'une conférence donnée à Stanford. Un an plus tard, le moine bouddhiste Kobun Chino Otogawa les a mariés au coeur du Yosemite Park. L'ex-banquière chez Merrill Lynch, reconvertie dans la vente de produits bio au sein de l'entreprise Terravera, lui a donné trois enfants, Reed, Erin et Eve, tout comme une certaine quiétude. Pour cette nouvelle progéniture, comme pour sa première fille Lisa, il avait des tonnes de projets. Ne venait-il pas de démolir la Jackling House, une gigantesque demeure du village de Woodside, pour en faire un paradis familial ? Bien décidé à ne pas reproduire l'erreur de New York où il avait retapé un triplex avant de le revendre en 2003 quinze millions de dollars au chanteur Bono sans l'avoir jamais occupé.

Le livre de Jobs se referme. Que retiendra-t-on de celui que le mensuel Forbes a nommé patron de la décennie ? Chris-Ann Brennan, la première femme qui a partagé sa vie, se souvient de ces nuits où il se réveillait un poing tendu vers le haut en hurlant "je veux conquérir le monde !" Pour mieux croquer le personnage, elle sort un stylo. Et griffonne sur un coin de table un dessin resté jusqu'ici secret. En haut se trouvent un moine zen, en bas Henry Ford, à gauche François d'Assise et à droite... Hitler ! Steve Jobs, pour elle, se situait à la croisée de ces quatre personnalités. Avec sa part de lumière et d'ombre, mais avec une rage et une force qui ont galvanisé cet autodidacte jusqu'au dernier souffle. Jusqu'à en faire un des hommes qui a révolutionné notre quotidien.

lundi 3 octobre 2011

Comment paramétrer le nouveau Facebook ?

Facebook a introduit de nombreux changements ces derniers temps, en effet, depuis quelques jours, on peut voir le statut-chaîne suivant se balader de comptes en comptes sur le réseau social :

« Suite à la nouvelle version de Facebook, qui arrive doucement, mais surement chez tout le monde, vous seriez gentils de faire ceci :
  • Passez la souris sur mon nom
  • Attendez de voir la petite fenêtre s'afficher
  • Passez la souris sur abonné(e) et décochez « Commentaires et mentions j'aime »
J'aimerais ainsi que les commentaires de mes amis et ma famille ne soient pas rendus publics ! Merci ! Copiez ceci dans votre statut, si vous ne voulez pas que le moindre de vos mouvements soit visible pour tous sur le menu déroulant à droite ! Merci ! »

Les chaînes : c'est le mal. Arrêtez de les partager !

Autant le dire clairement, ce message n'a pas de sens. Comme nous ne le répèterons jamais assez : dès que vous voyez une mention du genre « Partagez ça avec vos amis », la seule chose à faire est d'utiliser la fonction « Supprimer ».

Malheureusement, il semble plus simple de partager une chaîne et d'en suivre les recommandations, que de prendre la peine de chercher la solution à un problème qui n'a rien de nouveau.

L'affichage de vos actions sur Facebook : ce n'est pas nouveau

En effet, depuis toujours ou presque, Facebook publie par défaut sur votre profil vos différentes actions : vous répondez à un questionnaire, vous aimez un commentaire, vous écrivez sur un mur... cela apparaît sur le vôtre.

Ainsi, toutes les personnes autorisées à voir votre mur peuvent voir ces activités. Si vous optez pour un mur public, c'est le cas pour n'importe qui.

Il en est de même pour vos actions sur les profils des autres. Vous intervenez sur un message qui est public : votre intervention devient publique, et peut donc être vue par tout le monde.

Demander aux utilisateurs de la masquer est à peu près aussi malin que de dire « Ce soir je passe à la TV. Si vous me voyez, cachez mon visage et coupez le son ». C'est illogique et ne garantit nullement que cela sera fait.

Deux nouvelles fonctionnalités sont « responsables» de l'emballement

Mais alors, pourquoi cette chaîne ne commence à se propager que maintenant ? Cela tient en fait à la mise en place de deux nouvelles fonctionnalités : le fameux « Ticker » et les listes intelligentes.

La première est une zone dans laquelle vous voyez défiler l'ensemble des actions que vos amis partagent avec vous. Ainsi, si vous laissez vos amis voir votre mur, ils peuvent aussi lire vos actions sur les profils des autres au sein de cette zone.

Dans le cas de la seconde, cela tient surtout à l'arrivée de la liste « amis proches ».

En effet, par défaut, vous voyez l'ensemble des publications des personnes qui sont dans cette liste. La moindre de leurs actions vous est montrée, contrairement à ceux qui sont placés dans les « connaissances ».

Facebook liste

Pour corriger le tir, quelques solutions simples existent.

Je ne veux pas partager ces informations, comment faire ?

Tout d'abord, si vous ne voulez pas partager ces informations avec certaines personnes, rien de plus simple : il suffit de ne pas leur ouvrir votre mur. Facebook a d'ailleurs créé une nouvelle liste « Restreints » vous permettant simplement de n'autoriser que vos actions publiques à certains de vos amis.

Les paramètres de confidentialité et de votre profil sont aussi là pour ça, notamment la section « Activités et intérêts ». Vous pouvez d'ailleurs vérifier comment vos amis voient votre profil, ou ce qui est affiché sur sa version publique.

Plus simple, il vous suffit de vous rendre sur votre mur et de vous rendre sur les activités que vous voulez masquer. Un clic sur la croix qui apparaît sur la droite vous proposera de la masquer, ou de masquer toutes les activités similaires : c'est cette dernière option qu'il faut choisir.

Facebook Mur Options

Une fois ceci fait, personne ne pourra plus savoir ce que vous faites sur le mur des autres.

Le journal, qui sera bientôt disponible pour tous les utilisateurs simplifiera bientôt les choses. En effet, un listing de vos activités récentes y est disponible, les rendant plus faciles à masquer.

Timeline Facebook activités masquées

De plus, il propose désormais un récapitulatif des types d'activités qui ont été masquées volontairement, il sera ainsi possible de revenir en arrière.

Je ne veux pas voir ces informations, comment faire ?

Vous avez un ami qui aime tout et n'importe quoi, qui commente à tout va et qui écrit sur les murs plus vite que son ombre... et cela ne vous intéresse pas ? Cet ami partage néanmoins du contenu intéressant, et vous ne voulez donc pas le supprimer ? Il existe là aussi des solutions simples.

La première consiste à ne pas le mettre dans la liste des amis proches, mais dans les connaissances. Ainsi, vous ne verrez plus l'ensemble de ses actions / publications.

Si cela ne suffit pas, vous pouvez alors opter pour la solution évoquée par la chaîne : masquer volontairement certaines de ses publications. Vous pouvez le faire de deux manières, soit pour lui uniquement, soit en le plaçant dans une liste avec des réglages spécifiques.

Facebook Mises à jours listes Facebook Mises à jours listes

Dans le premier cas, il vous suffit de survoler son nom avec la souris puis d'aller sur la section « abonné » et de désélectionner les mises à jour que vous ne voulez pas voir. Comme nous l'évoquions au sein de notre dossier, cela est aussi pratique pour les amis qui sont un peu trop adeptes des jeux.

Dans le second cas, il vous suffit de rajouter votre ami à une liste, par exemple « Les amis qui parlent trop ». Une fois dans cette liste, rendez-vous sur la section « Gérer la liste » puis sur « Choisissez les mises à jour » .

Il faudra alors recliquer pour retirer les mises à jour que vous ne voulez plus voir pour les membres de cette liste.

Conclusion

Facebook logoCette explication était un peu plus longue à lire qu'une chaîne, et ses recommandations sans doute un peu plus complexes. Pour autant, il faut bien comprendre que Facebook n'est pas un outil anodin à utiliser. Il faut en maîtriser les paramètres de confidentialité et en comprendre le fonctionnement afin de ne pas partager votre vie avec n'importe qui.

Le meilleur conseil à donner est ainsi toujours le même : considérez que publier quelque chose sur Facebook, c'est un peu comme le crier ou le montrer sur une scène.

N'y invitez donc que des personnes que vous connaissez vraiment, en qui vous avez confiance et utilisez les listes pour ne montrer des informations qu'aux personnes concernées.

N'ayez ainsi pas peur d'être un peu trop drastique dans vos réglages de confidentialité. Il vaut mieux être trop prudent que de ne pas l'être assez. N'hésitez pas à fermer votre profil public, à le cacher des moteurs de recherche... Hormis si vous avez un usage professionnel de Facebook, c'est sans doute la première chose à faire.

Enfin, si vous n'aviez qu'une bonne parole à propager, ce devrait être celle-ci : « les chaînes sont une plaie du web, merci d'éviter d'y participer quelle que soit la raison. Pour tout le reste, il y a Hoax Buster et PCi ».