jeudi 25 août 2011

Steve Jobs démissionne d'Apple et laisse la place à Tim Cook



Steve Jobs, mythique patron et cofondateur du groupe américain d'informatique Apple, en congé maladie depuis janvier, a démissionné mercredi et sera remplacé par son numéro deux Tim Cook.

"J'ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d'Apple, je serais le premier à le faire savoir", écrit-il dans une lettre adressée au conseil d'administration et à la "communauté Apple".

"Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d'Apple", ajoute-t-il.

Tim Cook, directeur opérationnel du groupe qui était déjà chargé des opérations au quotidien, le remplacera, conformément au "plan de succession" mis en place par Steve Jobs.

Le conseil d'administration affirme "avoir toute confiance dans le fait que Tim est la bonne personne pour être notre prochain directeur général".

Diplômé de l'université de Duke, il avait notamment travaillé à Compaq et à IBM avant de rejoindre Apple en 1998.

L'annonce de la démission de Steve Jobs a été suivie de la chute de l'action Apple à la Bourse de New York. Le titre reculait de 5,3% vers 23H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture.


Pour l'analyste de Gartner Van Baker, les investisseurs n'ont aucune raison de paniquer. "Je pense qu'Apple va bien s'en sortir", a-t-il dit à l'AFP. "Il y a tellement de gens talentueux là-bas et l'attention de Steve pour chaque détail est imprégnée dans la culture" de l'entreprise.

Steve Jobs, qui devient président du conseil d'administration, restera dans les parages et l'entreprise a déjà planifié la sortie de ses prochains produits, a ajouté l'analyste. Selon des informations de presse, l'iPhone 5 doit sortir mi-octobre et la nouvelle version de l'iPad, la troisième, début 2012.

Le mythique patron est non seulement le cofondateur du groupe, aux côtés de Steve Wozniak, mais aussi l'artisan de sa renaissance.

Steve Jobs avait démissionné en 1985 au terme d'une lutte de pouvoir interne et le groupe a périclité jusqu'à son retour aux commandes en 1997.

Le lancement réussi de l'ordinateur iMac à cette époque a marqué le début d'une suite de produits aux succès planétaires: les baladeurs iPod, les téléphones iPhone et dernièrement les tablettes numériques iPad.

Les lancements de nouveaux appareils sont depuis guettés par les adeptes de la marque à la pomme et les investisseurs.

Le groupe ravit ainsi régulièrement le marché par d'excellents résultats. Mi-juillet il a annoncé un bénéfice plus que doublé pour le troisième trimestre, le meilleur jamais enregistré.


"La vision et le leadership extraordinaires de Steve ont sauvé Apple et l'ont guidé vers sa position de compagnie de technologies la plus innovante et de plus forte valeur dans le monde", a commenté Art Levinson, au nom du conseil d'administration, dans un communiqué.

La capitalisation boursière d'Apple s'élève à 346 milliards de dollars. La marque à la pomme est même temporairement devenue la compagnie la plus chère au monde début août, passant devant le géant pétrolier ExxonMobil à la Bourse de New York, avant de revenir à la deuxième place.

"Les contributions de Steve au succès d'Apple sont innombrables et il a attiré et inspiré des employés immensément créatifs et une équipe de direction de classe mondiale", a ajouté Art Levinson.

M. Jobs, 56 ans, était en congé maladie depuis le mois de janvier, pour une durée et une raison indéterminées. Il a subi une greffe de foie il y a deux ans et a survécu à un cancer du pancréas en 2004.

Sa santé inquiétait régulièrement les investisseurs, tant le succès d'Apple apparaît lié à son patron.

"Je pense que les jours les plus brillants et les plus innovants d'Apple sont à venir. Et j'attend avec impatience d'observer et de contribuer à ce succès dans un nouveau rôle", a souligné Steve Jobs dans sa lettre.

mercredi 24 août 2011

Facebook révise ses paramètres sur la vie privée

Le réseau social Facebook propose, depuis mardi 23 août, de nouveaux outils pour permettre à ses 750 millions d'inscrits d'avoir davantage de contrôle sur leurs données personnelles. "Notre intention est de faciliter la publication et de pouvoir vous proposer une solution plus simple et plus intéressante à utiliser, promet Chris Cox, responsable produits à Facebook, sur le blog officiel du réseau social. Ces changements vont entrer en vigueur dans les prochains jours."

Le principal changement consiste à permettre aux membres de contrôler les critères de partage de leurs messages, photos ou statuts, non plus en devant se rendre sur la page de paramètres de confidentialité mais directement grâce à de nouvelles icônes placées dans un menu déroulant près du contenu à diffuser.

Facebook a également revu une fonctionnalité controversée du réseau social. Les usagers pourront choisir d'autoriser ou non l'apparition sur leur profil de photographies sur lesquelles ils ont été identifiés par d'autres utilisateurs. Jusqu'à présent, les clichés mis en ligne par des "amis" pouvaient s'afficher automatiquement sur le profil des internautes.

OUTIL DE PRÉVISUALISATION

Pour garantir plus de transparence, le réseau social promet de prévisualiser la manière dont les autres utilisateurs voient la page de son profil. Une telle fonctionnalité ressemble à un outil analogue, présent dans le réseau concurrent Google+.

Avec ces nouveaux paramètres, Facebook permet aussi de changer rétroactivement une publication d'un message sur son profil. "Si vous avez publié quelque chose que vous avez accidentellement rendu visible au mauvais groupe, ou si vous changez simplement d'avis, il vous suffit de changer l'audience du contenu à l'aide de l'option qui l'accompagne", assure le blog officiel. Une nouvelle fois, Facebook propose ici un outil similaire à Google+, où l'utilisateur peut choisir à quel "cercle" s'adresse son message.

Le site de Mark Zuckerberg annonce enfin un "changement de terminologie" : le terme "Tout le monde" – utilisé pour indiquer que les informations mises en ligne sur le réseau selon ce critère sont accessibles par tous les internautes – pour "Public". La fonction de géolocalisation, optionnelle, pourra aussi être activée sur d'autres appareils que les terminaux mobiles.

CONCURRENCE DE GOOGLE+

Cette évolution du site communautaire vise à rassurer les internautes, alors que Facebook est régulièrement critiqué sur la protection apportée aux données de ses membres. Cette semaine, c'est le bouton "J'aime", intégré sur les sites Web, qui s'est retrouvé dans le collimateur des autorités de protection de la vie privée en ligne, en Allemagne. Au début du mois d'août, les fonctionnalités de reconnaissance faciale, récemment mises en place par Facebook, ont également fait l'objet de critiques.

Ces annonces interviennent aussi, près de deux mois après le lancement par Google de son propre réseau social, Google+. Le groupe de Moutain View avait fait de ses paramètres de confidentialité un élément de différenciation, même s'il impose désormais le nom et le prénom de l'usager sur son profil. "Il est bon de voir plus de concurrence entre les réseaux sociaux sur le thème de la vie privée. L'introduction des "cercles" par Google a donné plus de contrôle aux utilisateurs, et Facebook propose désormais une plus grande granularité [c'est-à-dire une plus grande finesse de réglage] dans ses paramètres", se félicite l'Electronic Frountier Fondation, citée par le site spécialisé Mashable.

Le blog Naked Security de l'entreprise Sophos tempère toutefois ces annonces. "Facebook devrait vraiment adopter une politique d'opt-in ["consentement préalable"], en faisant en sorte que l'utilisateur puisse choisir quelles fonctions débloquer", souligne Naked Security.

Mais les deux réseaux sociaux s'affrontent aussi dans l'offre de contenus qu'ils proposent. Google+ a annoncé la semaine dernière qu'il proposera des jeux sur sa plate-forme, un secteur qui a largement contribué au succès de Facebook.

mardi 23 août 2011

Le cercle de jeux Wagram, objet de convoitise du grand banditisme corse


Depuis le 8 juin, le Cercle Wagram, à côté des Champs-Elysées, est fermé. Une fermeture administrative qui a accompagné la trentaine d'interpellations et la demi-douzaine de mises en examen pour "association de malfaiteurs, extorsion de fonds et blanchiment en bande organisée", prononcées le 11 juin par les juges Serge Tournaire et Hervé Robert. Sans compter les mandats d'arrêt lancés contre trois fugitifs. La réponse policière à une tentative de putsch menée en janvier par une équipe du gang corse de la Brise de mer, venue manu militari reprendre le contrôle du cercle qu'il partageait naguère avec une autre faction.

Voilà des années que certains cercles de jeu parisiens sont devenus le terrain de bataille du grand banditisme corse. L'épisode dont ont été indirectement témoins les policiers, le 19 janvier, confirme qu'une lourde guerre de succession y fait rage, comme dans les années 1970. Repérant d'importants mouvements sur le compte bancaire d'un croupier de Wagram, les policiers avaient discrètement "branché" les dirigeants du cercle début janvier.

C'est ainsi qu'ils assistent en "direct live" à la prise d'assaut de la salle de jeu, par une équipe de gros bras. "Qu'est-ce que je dois faire ? Que voulez-vous que je fasse ?", implore d'une voix blanche, sur les écoutes, le trésorier face à deux voyous du commando. "Que tu te casses maintenant, que tu ne mettes plus les pieds ici !", assènent les malfaiteurs, avec un fort accent corse.

Longtemps, Wagram avait vécu en paix, discrètement contrôlé par la Brise de mer, ce gang bastiais devenu l'un des premiers groupes criminels français. Depuis 2005, son conseil d'administration était présidé par Honoré Renon, dit "Nono", un paisible capitaine de police retraité de 65 ans passé par les RG, la brigade financière et la sous-direction des courses et jeux. Il avait remplacé à ce poste un autre flic, Charles Paganelli.

UNE GUERRE SOURDE

En France, les cercles de jeu sont étrangement un lieu de pantouflage pour des policiers tôt touchés par la retraite, mais soucieux de conserver niveau de vie et reconnaissance sociale. Mais ce ne sont parfois que des hommes de paille qui ferment les yeux sur les comptes opaques et offrent aux vrais patrons de ces établissements une totale discrétion.

De toute évidence, "Nono" n'était ni très actif ni interventionniste. Interrogé par les enquêteurs, il assure n'avoir "pas compris" que, mi-2009, un membre supposé de la Brise de mer, Angelo Guazzelli, frère du Francis assassiné en Haute-Corse, est devenu l'homme fort du Wagram. Angelo Guazzelli reste de fait en retrait, et se présente comme un producteur d'huile d'olive. Mais c'est lui, finira par reconnaître Honoré Renon en garde à vue, qui embauche et impose ses hommes de confiance : au grade de secrétaire, Jean Testanière, connu dans le show-biz pour son prétendu don de "mage". Et comme trésorier, Jeff Rossi : inséparable ami du gourou, logé gracieusement avec lui dans un bel appartement de l'avenue de Friedland (8e arrondissement) par l'ex-argentier du foot, Jean-Claude Darmon.

Les nouveaux maîtres des lieux ne sont pas au goût de tout le monde. Les ex-recrues de Richard Casanova, autre truand de la Brise de mer qui dirigeait auparavant le cercle en sous-main avant son assassinat en avril 2008, font grise mine. Perdant peu à peu du terrain, les protégés de Casanova quittent un à un la salle de jeu.

Une sourde guerre s'installe alors entre les "historiques", fidèles à Casanova, et les nouveaux propriétaires. En ce début d'année 2011, les premiers reçoivent le soutien de celui que l'on présente comme la figure montante du banditisme corse : Jean-Luc Germani. Ce lieutenant de feu Casanova, par ailleurs beau-frère du défunt, a décidé de veiller au patrimoine du truand bastiais.

CASTING D'EXCEPTION

Jean-Luc Germani veut réinstaller au 47, avenue de Wagram les anciens protégés de "Richard" : Philippe Terrazzoni, membre du comité des jeux de Wagram jusque début 2010, Hervé Pacini, un ancien "banquier" du cercle, ou encore Michel Ferracci, devenu acteur de la série de Canal+ "Mafiosa"… Le coup de force est préparé avec l'aide des plus gros voyous du moment : Antoine Quilichini, dit "Tony le boucher" et Stéphane Luciani – tous deux mis en examen avec Germani dans l'assassinat d'un neveu de "Jean-Jé" Colonna, en juin 2009. S'y ajoute une autre terreur, Frédéric Federici, le petit frère d'Ange-Toussaint Federici, incarcéré pour l'affaire de la tuerie des Marronniers de Marseille. Bref, un casting d'exception.

Le 18 janvier, veille du jour J, une ultime réunion rassemble les conspirateurs chez Sandra Germani, la veuve de Richard Casanova. La jeune femme dispose d'un vaste appartement de 230 mètres carrés proche des Invalides, loué la bagatelle de 7 000 euros mensuels par "Michel Tomi", a-t-elle expliqué aux enquêteurs.

Tomi ? L'homme des jeux et des réseaux africains, l'ami et le financier de Charles Pasqua – l'ex-ministre de l'intérieur l'avait autorisé à exploiter le casino d'Annemasse (Haute-Savoie). Un riche investisseur qui se montre de moins en moins en Corse, et que beaucoup soupçonnent d'avoir noué des alliances avec Casanova. Dépenses courantes, locations de 4×4, voyages… C'est lui, apprend-t-on dans le dossier judiciaire, qui entretient l'héritière du caïd bastiais.

IMPRUDENCES

Le lendemain, 19 janvier, le commando passe à l'attaque. Cinq hommes investissent le cercle en menaçant le personnel, qui s'enfuit sans demander son reste. Ni "Nono", l'ex-flic des RG, ni ses alliés, Jeff et le "mage", n'ont remis depuis les pieds avenue de Wagram. "J'ai peur…", "j'ai la trouille", répètent-ils, terrorisés, sur les procès-verbaux. Lorsqu'ils sont entendus, les policiers viennent pourtant d'opérer leur coup de filet.

Car la bande de Germani avait été prise en filature et photographiée. Les voyous avaient aussi été filmés par… les caméras de surveillance vidéo du Wagram, et leurs menaces enregistrées sur un téléphone resté allumé. Etranges imprudences, qui font depuis jaser dans toutes les prisons corses… Depuis ce ratage, Terrazzoni dort à la Santé. Germani, Luciani et Federici, en cavale, font l'objet d'un mandat d'arrêt.

Surpris de voir autant de beau linge sur un même "coup", les limiers de la police judiciaire en oublieraient presque leurs premières découvertes. Sous la "direction" du truand Guazzelli et d'Honoré Renon, l'ancien des RG, les affaires du cercle prospéraient grâce à diverses techniques encourageant le blanchiment d'argent. Car comme l'a soufflé le "mage" en garde à vue, "il est évident qu'ils n'étaient pas venus" reprendre le Wagram "pour faire du tricot"


vendredi 12 août 2011

La vente à découvert, une pratique risquée

La Grèce les a interdites en début de semaine. La France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique ont pris la même décision, jeudi 11 août dans la soirée : les ventes à découvert sont interdites pour les valeurs financières. En France, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a interdit cette technique sur les titres émis par les grandes banques et sociétés d'assurance, comme AXA, BNP Paribas SA, le Crédit agricole ou encore la Société générale.

PARI À LA BAISSE

Appelée "short selling" ou "shorting" en anglais, cette technique consiste à vendre un titre dont on anticipe la baisse. Et qu'on ne possède pas toujours, du moins pas encore au moment de la vente. Le vendeur s'engage en fait à fournir un titre à un certain prix à une certaine date, en faisant le pari que le cours de ce titre va baisser entretemps.

La vente à découvert peut être un emprunt : l'acheteur emprunte un titre en échange de la promesse de le rendre quelques jours plus tard au moment de la "liquidation". Il va ensuite le vendre, dans l'espoir que le cours baisse et qu'il puisse le racheter moins cher avant de le rendre à son prêteur. Lorsque la vente a découvert est gagée sur un emprunt de titre, elle peut en outre être reportée.

Elle peut aussi se pratiquer "à nu" : dans ce cas, l'acheteur n'emprunte rien : il se contente de vendre à terme des titres qu'il ne possède pas encore. Il parie alors sur la baisse du cours de ce titre, pour pouvoir l'acheter à moins cher que ce qu'il a promis de le vendre. Mais, pratiquée massivement, cette technique peut provoquer la baisse des cours que souhaitent les vendeurs.

UN MÉCANISME DANGEREUX

Ce mécanisme présente plusieurs dangers. Le premier étant que lors d'une vente à découvert, le vendeur n'est pas obligé de posséder l'argent pour acheter ce qu'il compte vendre. Contre paiement d'une commission dite "de règlement différé" (CRD), il pourra ne payer que cinq, dix voire vingt jours plus tard, à condition que les titres en question soient éligibles au SRD ("service du règlement différé"), ce qui est le cas de la plupart des grandes capitalisations boursières.

Ensuite, une vente à découvert peut également se faire sans posséder l'intégralité de l'argent pour l'achat des titres, ce qu'on nomme "effet de levier" : il suffit d'avoir de 20 % (pour les bons du Trésor) à 40 % (pour les actions) du montant total qu'on doit régler pour acheter, en faisant le pari que le gain obtenu va permettre de rentabiliser le tout. Pour le vendeur, un mauvais pari peut s'avérer catastrophique : s'il a utilisé l'"effet de levier" en anticipant une baisse qui n'a pas eu lieu, il risque de perdre très gros.

Les ventes à découvert peuvent également être confiées... à des ordinateurs. Cette pratique de "trading automatique" joue sur des écarts très resserrés dans le temps, et souvent à de larges échelles : un programme informatique est chargé de pratiquer la vente et le rachat très rapide de titres dès que ce dernier s'oriente à la baisse. S'il est trop massif, ce trading automatique présente le risque de "déformer" les cours en amplifiant les baisses. Autre accusation récurrente : l'alliance de ventes à découvert avec des "rumeurs de marché" lancées intentionnellement pour favoriser la baisse d'un titre.

UNE INTERDICTION CONTRE-PRODUCTIVE ?

Autant de pratiques qui rendent les ventes à découvert dangereuses. Pour autant, leur interdiction n'a pas toujours l'effet escompté. Au cœur de la crise financière, en septembre 2008, la France avait déjà interdit ce type de vente. Elles ont été rétablies en février 2011, et devaient être mieux encadrées.

D'autres pays, de l'Allemagne au Royaume-Uni, avaient pris des décisions similaires. Or, selon des études économiques réalisées par la suite, cette interdiction n'a qu'un effet limité. Et présente des risques : en limitant la spéculation à la baisse, elle maintient artificiellement le cours d'un titre et risque de provoquer sa sur-évaluation. Sans compter le signal qu'elles envoient aux opérateurs de marché, qui risquent d'en déduire que la situation est grave.

mercredi 10 août 2011

Les 5 raisons de l'affolement des marchés

Ce soir, après 11 séances de chute et 1 matinée de redressement, le CAC 40 a replongé pour finir à 3 002 points soit une baisse de -5,45%. Comme je l'expliquais dans un précédent post, le krack est de -22% et deviens donc plus important que la crise financière de 2009 (-20%).

La capitalisation boursière au 10/08 est de 760 milliards. Elle était de 968 milliards au début de la crise. Un rapide calcul nous permet de constater que les entreprises ont perdu 200 milliards en 2 semaines .... Je n'ose pas imaginer les conséquences futures de cette "évaporation" .... Pour ceux qui ne connaissent pas bien le mécanisme de la Bourse, la capitalisation boursière correspond à la valeur d'une entreprise. C'est à dire que c'est la somme qu'il faudrait débourser si l'on souhaitait acheter 100% de l'entreprise. A titre d'exemple pour acheter Total, il faut débourser 76 milliards et pour acheter STMicroelectronics, il faut débourser 4 milliards (et pour acheter Apple, il faut débourser ..... 340 milliards, ce qui fait d'Apple, l'entreprise la plus chère du monde !)

Mais la capitalisation boursière, c'est aussi, et surtout, un moyen pour les entreprises de financer leurs investissements à venir ... Donc plus, leur capitalisation diminue et plus leur trésorerie diminue également. Ce qui peut avoir un impact très violent sur les recrutements, les investissements, etc ....

Imaginez : votre salaire baisse soudainement de 22% mais vos charges restent les mêmes, la fin du mois risque d'être compliquée, non ? Et bien pour les entreprises cotées en Bourse, c'est un peu la même logique.

Ceci étant dit, essayons de comprendre ce qu'il se passe. L'affolement des marchés est dû à une conjonction de facteurs macro-économiques qui déboussolent les investisseurs et créent un climat de panique faisant fortement chuter les Bourses mondiales. Tour d'horizon.


1) LA DETTE COLOSSALE DES ETATS-UNIS, DONT LA NOTE A ETE ABAISSEE

La première économie du monde a une dette faramineuse de 14.300 milliards de dollars et un déficit annuel de 1.600 milliards.

Son président Barack Obama n'a réussi à arracher qu'in extremis un accord avec ses adversaires républicains, le 2 août, pour éviter un défaut de paiement et donc la faillite du pays.

Mais ce compromis a été jugé insuffisant par l'agence de notation Standard and Poor's en raison notamment des concessions aux républicains, opposés à toute hausse d'impôts. S&P a donc dégradé vendredi 5 août la note des Etats-Unis, jusqu'alors jugé emprunteur de première classe (AAA). Cette sanction, une première dans l'histoire du pays, a fait dévisser les Bourses mondiales lundi alors qu'elles avaient déjà fortement baissé la semaine précédente.

Paradoxalement, les investisseurs restent confiants dans les capacités des Etats-Unis à honorer leurs dettes: les emprunts américains sont toujours très prisés et leurs taux n'ont pas grimpé.


2) APRES LA GRECE ET LE PORTUGAL, L'ENDETTEMENT DE L'ITALIE ET DE L'ESPAGNE

Depuis plusieurs semaines, les marchés sont tourmentés par la crainte d'une contagion de la crise grecque à l'Italie et à l'Espagne, lourdement endettées, et qui représentent à elles deux 30% du PIB européen. Par conséquent, les taux auxquels ces deux pays empruntent sur le marché de la dette ont atteint des records.

Leurs inquiétudes sont nourries par "le compromis illisible du sommet européen du 21 juillet destiné à sauver la Grèce et l'euro", selon l'économiste Elie Cohen.

Ce sommet a pourtant signé une avancée majeure: le fonds de secours de la zone euro pourra racheter des obligations de pays en difficulté à ses créanciers. Mais cette nouvelle compétence ne pourra entrer en vigueur avant la rentrée car il doit être entériné par les Parlements nationaux. Surtout, ce fonds a aujourd'hui une capacité de prêt effective de 440 milliards d'euros, largement insuffisante pour sauver un pays comme l'Italie ou l'Espagne.


3) UNE REPONSE POLITIQUE JUGEE INSATISFAISANTE

A un peu plus d'un an de l'élection présidentielle américaine, les démocrates et républicains se sont déchirés sur la question de la dette, et depuis, les querelles partisanes ont repris, avant même la création de la commission parlementaire censée mettre en oeuvre la réduction de la dette.

"Le débat entre démocrates et républicains a été ubuesque. Les républicains sont quasiment prêts à valider, à espérer une récession pour pouvoir gagner les élections", accuse le gérant d'actions Renaud Murail, de Barclays Bourse. "C'est ce risque de récession qui a douché les marchés".

Dans la zone euro, ce sont les désaccords avec l'Allemagne sur le sauvetage de la Grèce, et le manque de concertation, qui inquiètent.

Plus généralement, les marchés surréagissent alors même que le processus politique est lent par nature.


4) LA PEUR D'UNE RECESSION

Les gouvernements occidentaux se sont engagés à d'importants programmes de rigueur budgétaire pour résorber leur dette. "C'est un cercle vicieux (...) du coup ils baissent les dépenses qui soutenaient l'activité et l'emploi, et donc la croissance ne repart pas", explique Elie Cohen.

A cela s'ajoute que la croissance prévue en début d'année n'est pas aussi bonne que prévu, et que les prévisions vont prochainement être abaissées.

Dans ce contexte, "le marché anticipe une récession", notamment aux Etats-Unis, selon M. Murail. D'autres estiment plus réaliste de tabler sur un "ralentissement" car l'Inde et la Chine continueront à doper la croissance mondiale.


5) LES PERSPECTIVES DES ENTREPRISES REVISEES A LA BAISSE

Même si les résultats du premier semestre ont été plutôt bons, les grands groupes mondiaux sont d'une extrême prudence pour la seconde moitié de l'année.

"Les grandes entreprises industrielles exportatrices notamment allemandes et les groupes de matières premières sont en train de revoir leurs perspectives à la baisse", en prenant en compte le risque d'une récession, selon M. Cohen. Par ricochet, leurs actions baissent en Bourse.

Apple plus riche que le gouvernement Americain !!!


Apple possède aujourd’hui une trésorerie de 75,8 milliards de dollars contre 73,7 milliards pour le gouvernement des Etats-Unis.

Apple est plus riche que le gouvernement américain. La trésorerie de la firme de Cupertino se monte désormais à 75,8 milliards de dollars, ce qui dépasse de plus de 2 milliards celle dont dispose le gouvernement (73,7 mds $).

Apple a engrangé 10 milliards de plus par rapport au trimestre précédent. Sa capitalisation boursière atteint 363,25 milliards de dollars, derrière Exxon Mobil qui est la première capitalisation boursière mondiale avec 403,93 milliards.

Que fait Apple de cet argent ? Analystes et investisseurs appellent régulièrement à une redistribution des dividendes aux actionnaires mais Steve Jobs ne veut pas en entendre parler.

Il préfère garder cette puissance de feu pour de futurs investissements stratégiques, comme récemment le rachat d’une partie des brevets Nortel pour 2,6 milliards de dollars

vendredi 5 août 2011

10ème séance de baisse du CAC 40 : c'est un record !

Graphique du CAC40 depuis sa création au 31/12/1987.

Bulle boursière de l'année 2000 avec l'euphorie des valeurs technologiques et internet puis la grande désillusion et retour aux dures réalités économiques. Il faut être rentable dans un délai raisonnable pour garder la confiance des investisseurs.

Depuis maintenant mi-2007 le CAC40 est en chute libre et avec la crise mondiale actuelle, il est difficile de prévoir jusqu'où il va descendre... un niveau de 2400 nous ramènerait au point bas de l'année 2003, un niveau 2000 à l'année 1996.

Le 22/07, le CAC était à 3 842 points, aujourd'hui (après 10 séances de baisse), il affiche 3 320 points soit une baisse de -14%. Nous sommes revenus au niveau de Juillet 2009 .... 2 ans d'effort anéantis en 10 jours ....

Une telle série de baisses sur le CAC40 devient historique et remonte à septembre 2002 où l'indice parisien avait décroché de 20% en 9 journées.

Pour vous donner une idée de la valeur detruite en 10 jours :
Le 22/07 : la capitalisation du CAC était de 968 milliard d'euros
Le 04/08, la capitalisation du CAC était de 836 milliard d'euros

Les 40 sociétés qui composent le CAC ont donc perdu 132 milliards soit une perte de - 15 milliards par jour ....

Ca me laisse songeur :-)

jeudi 4 août 2011

Full Tilt Poker inacessible depuis 1 mois !

Que se passe t’il avec Full Tilt Poker?

Depuis fin juin 2011 et encore à l’heure où j’écris cet article, il est impossible de se connecter sur le logiciel Full Tilt Poker. La raison est simple: Full Tilt a eu de gros ennuis aux États-Unis avec la justice et a dû fermer ses portes aux joueurs américains en avril dernier. Malheureusement, 2 mois plus tard c’est le tour des joueurs français…

Full Tilt a tout simplement perdu sa licence ARJEL qui lui autorisait à fournir des jeux de poker aux joueurs français. Sans cette licence, le site ne peut plus fonctionner. C’est pourquoi personne sur le territoire français n’arrive à se connecter sur Full Tilt depuis fin juin.

Comment récupérer son argent?

C’est une question très difficile. Vu qu’il est impossible de se connecter sur Full Tilt Poker, on ne peut pas réclamer un transfert à partir du logiciel. Les emails envoyés au support clientèle restent sans réponse… Sachez que les joueurs américains attendent de pouvoir récupérer leur argent depuis plusieurs mois maintenant, et ils n’ont même pas la certitude de le récupérer un jour.

Full Tilt est en pleine tourmente avec la justice et il va falloir être patient pour voir où ça va aboutir. Malheureusement, ce sont les joueurs qui trinquent pour les erreurs que les dirigeants de Full Tilt ont commis, mais on ne peut rien faire… Il faut attendre que la situation s’éclaircisse et espérer que l’ARJEL intervienne pour assurer le remboursement des joueurs.

Que faire maintenant?

Full Tilt Poker n’a jamais été un site dans lequel nous avons placé notre confiance. En attendant que Full Tilt et la justice française se mettent d’accord, les joueurs de poker français devraient jouer exclusivement sur les sites de poker dont la réputation et le niveau de sécurité sont exemplaires !

mercredi 3 août 2011

Vends TMAX - Black Max

*** VENDS TMAX - MOTEUR CASSE ***

Je vends mon TMAX BLACK MAX ABS avec un MOTEUR CASSE.
Le vilebrequin a cassé net et je n'ai pas le budget pour faire les réparations ... :-(

Année : 2007
Kilométrage : 19 700 km

Voici les pièces que vous pouvez récupérer :
- Ligne complète Akrapovic
- Mini rétroviseurs (pas sur les photos)
- Bi-Xénon
- Bulle sport fumée
- Clignotants blancs
- Dosseret passager
- La carrosserie est nickel
- Le cadre est nickel (pas d'accident, le scooter n'est jamais tombé)
- Les pneus ont 10 000 km et peuvent faire encore 10 000 km sans problème
- Les disques ont 20 000 km et peuvent encore faire 30 000 km sans problème
- Les plaquettes de freins sont neuves (moins de 2 000 km)
- La courroie de transmission est neuve (moins de 2 000 km)
- Variateur Malossi avec des galets de "12" neufs (moins de 2 000 km)
- L'alarme TechnoGlobe (2 télécommandes)

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Je vends le TMAX avec les 3 clés (les 2 noires et 1 rouge) + Carte Grise + Bloc Disque

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Le prix est de 2 950 €

Me contacter par téléphone (06 72 58 27 76) ou par email (jb2@jbniveau.com)

Le scooter est visible dans le quartier de Paris La Défense (92) (Hauts-de-Seine)

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*** SVP PAS D'ECHANGE ***


*** PAS DE VENTE DE PIECES DETACHEES (je vends le scooter en "entier") ***

*** PAS SERIEUX S'ABSTENIR ***